MEYNIER
Auguste, Pierre Né le 18 janvier 1897 à La Serverette
(Lozère), décédé le 23 décembre 1967 à Mauguio (Hérault) ; propriétaire viticulteur, pépiniériste ; maire
et conseiller général
SFIO de Mauguio ; résistant. Fils
de Jean Meynier, cultivateur, Auguste Meynier fut engagé
volontaire en 1916,
après avoir été ajourné en 1915. Soldat dans l’artillerie, il fut
démobilisé en 1919 avec le grade de maréchal des logis. Habitant Mauguio, il
adhéra à la SFIO et fut, dès 1924, secrétaire adjoint de la section de la
ville. Investi dans les mouvements
agricoles, il était par ailleurs membre du conseil d’administration de la
caisse locale du crédit agricole dans les années 1930. Durant la
Seconde Guerre mondiale,
il s’engagea dans
la Résistance et
fut membre des Groupes Francs de Combat puis des MUR
(1943-1944). Il devint, à la Libération, président du comité
local de libération
au titre du MLN puis
président de la
délégation spéciale. En 1945, il
fut élu maire
de la commune
et devint conseiller
général. Il conserva
ses deux mandats jusqu’à son
décès, après sa dernière réélection, comme conseiller général en 1967. En 1953,
Auguste Meynier fut
attaqué sur sa
gestion municipale par
une délégation de contribuables dans laquelle
figurait le radical
Bassaget,
l’ancien maire et
conseiller général de Mauguio.
Condamné par le
tribunal correctionnel de
Montpellier à une
amende pour utilisation du
personnel municipal lors des élections municipales, il perdit son appel, mais
le jugement fut cassé
en 1955 pour
vice de forme.
Rejugé par la
cour d’appel d’Aix-en-Provence, le jugement initial fut
confirmé. De nouveau condamné pour
des irrégularités de gestion
par le tribunal correctionnel de Montpellier en 1957, il fut relaxé par la
cour d’appel en décembre de la même année. Tout ceci n’influa pas sur pas sa
position politique puisqu’il garda le soutien de la fédération socialiste et
fut réélu conseiller général en 1955. Cette année-là, la fédération lui
proposa de prendre la 4e place sur la liste
des législatives, mais
il déclina la proposition. Opposé
à la guerre d’Algérie, il fut président du conseil municipal pour la Paix. En
1962, il fut investi suppléant de Raymond Chauliac*
candidat aux élections législatives. SOURCES : Arch. départ. Hérault, 1 R 1300, 31 W
72, 76, 85, 85, 138 W 6, 356 W 15, 356 W 127-2, 406 W 122, 1043 W 192, 1068 W
107. —
Le Languedoc socialiste, 1924. — État civil. Olivier DEDIEU |